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Tout ceci allait être très excitant. Les mecs avaient la castagne, les filles, les crêpages de chignons et même si ces deux styles de batailles n’étaient pas considérés de la même façon, il en résultait les mêmes conséquences et la même excitation primale. En plus de ça, Emy et Isabella étaient rapidement devenues des expertes dans cette discipline ce qui ne faisait que décupler le tout. C’était hallucinant de voir au jour le jour l’assurance qu’avait acquis cette fille qui se croyait comme chez elle. Elle ne semblait même par ressentir de la culpabilité pour ce qu’elle avait fait à son clan, elle était une traître aux yeux des Mayans alors pourquoi ne le serait-elle pas à ceux des Sons ?!

Emy la regarda rire à sa réponse. Elle ne savait pas qu’elle avait un tel potentiel comique, c’était intéressant à savoir pour les prochaines soirées micro ouvert du bar. En tout cas, elle ne répondit qu’avec un petit sourire en coin en la suivant du regard alors qu’elle se penchait pour attraper une bière. Qu’elle boive, elle serait plus domptable, ou moins, ça dépend. En tout cas, si c’était une ruse pour qu’Emy en fasse de même, elle pouvait aller se faire voir. Emy connaissait à présent très bien ses limites ou plutôt son absence de limites dans ce cas précis … Elle ne se donna même pas la peine de répondre à la provocation puéril de la Mayan tellement la question était stupide. Aucun rapport ma poule ! Par contre, la suite demandait un peu plus d’explications.

« Ah mais je ne t’ai jamais empêché de me le demander chérie, si tu veux en savoir plus, n’hésites pas ! Et non, ça ne me déranges aucunement que tu t’amuses avec lui en particulier. C’est plutôt le fait que tu t’amuses tout court en fait. Mais, en fait, dis-moi ! Tu crois vraiment être la seule avec Jax ? Je ne parle pas pour moi, non, non, mais tu sais, s’il veut aller voir ailleurs, ce qu’il fait j’en suis persuadée, il a l’embarras du choix avec sa belle gueule ! »

Il était clair que Jax n’avait pas à faire grand-chose pour mettre une fille dans son lit. Biensûr, Emy ne dirait pas non, même si sa vie n’était pas seulement vouée pour ça mais d’autres filles, comme Kate par exemple, serait tout à fait partante pour une petite virée avec le jeune vice-président des Sons ! Sur ce point, Isa avait mal visé car Jax n’était pas vraiment celui qu’Emy préférait. Par contre, elle avait rapidement réussi à rajuster son tir car parler de Rufus à Emy, dans ce genre de circonstances biensûr, n’était pas une très bonne chose. Bien qu’elle ne soit pas vraiment sûre de vouloir qu’il lui demande, quand il en aurait le droit, de devenir sa légitime, elle appréciait les regards et l’attention qu’il lui portait. Au moins, lui, il ne se comportait pas en gros dégueulasse et dans un sens, elle avait tout à fait le droit de lui dire non, ce qu’elle ne faisait pas et qui traduisait donc bien un petit quelque chose en plus … Histoire de sauver les apparences, Emy décida d’utiliser ses (quelques) talents d’actrices et de feindre l’indifférence avec plus ou moins de succés.

« Tu fais bien ce que tu veux mais n’ayant rien dans le caleçon, ce n’est pas à toi de choisir. Et puis, je ne suis pas vraiment sûre qu’il veuille de toi sachant que tu passes le plus clair de ton temps dans le lit de celui qu’il considère comme son frère … Et vice versa pour Jax biensûr, ça tombe sous le sens ! »

De toute façon, il était clair qu’Isabella n’arriverait jamais à rien avec Rufus et si c’était le cas, elle tomberait bien bas (et Rufus en même temps). La suite fit encore plus rire Emy. Que voulait-elle franchement ? Elle n’arrêtait pas de répondre aux provocations et deux secondes plus tard, elle semblait vouloir hisser le drapeau blanc. Elle allait devoir choisir car Emy préférait encore se la faire plutôt que de passer d’un côté à l’autre de la ligne en continu.

« Tu ne m’as rien fait chérie, c’est juste ta tête. Parfois, y’a des têtes qui reviennent pas et pour moi, c’est la tienne ! C’est bien dommage, je sais! Même si, il ne faut pas se leurrer, le fait que tu sois une Mayan y joue aussi un peu. Et puis, ne t’inquiètes pas, je sais très bien que je ne suis pas la seule ici et je ne pense pas me prendre pour une princesse, je pense que c’est plutôt toi qui te dévalorises chérie. »

La tension était palpable et je crois que si les mecs avaient été là, c’est le moment qu’ils auraient choisi pour mettre fin à cette mascarade après s’être délecté des quelques effusions orales de ces chères poupées !

« Bon alors, autrement, comment va ta grande sœur chérie ? Ca va mieux sa cuisse ou alors ça saigne encore parfois quand elle pense à moi ? »

Ah, encore un souvenir de crêpage de chignons qui dans ce cas ci avait fini aux couteaux …